Ce kabar maské est une farce « satiricomique » où quatre protagonistes, lancés comme des boules de billards au gré de leurs illusions et désillusions, se cognent aux dures réalités de nos sociétés. Ils se rendront vite compte que l’homme est un loup pour l’homme, et comme dit le proverbe, si tu cherches une main secourable, regarde au bout de ton bras.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rencontre avec Didier Ibao

Didier, peux-tu nous en dire un peu plus sur Dekros la line ?

 

C’est une farce satirico-comique qui critique la société. C’est l’idée aussi de la Konpani, voir comment on prend part à ça en tant qu’artistes et comment le public réagit et se l’approprie. Aujourd’hui, la société est enlisée dans une sorte de paresse, on se laisse mener par la politique sans beaucoup réagir. C’est de ça que parle Dekros la line, entre autres, et comment chacun i rod pou dekros zot line.

Côté écriture, il faut aussi en inventer une nouvelle ?

Oui on réfléchit beaucoup là-dessus. Le texte de Dekros la line a été confié à Barbara Robert, on y trouve aussi un texte de Danyel Waro et deux monologues de Sully Andoche. Il y a bien sûr l’idée de favoriser une écriture réunionnaise mais sans être fermé. Si l’on trouve des textes dans le répertoire que l’on peut adapter aux figures réunionnaises, pourquoi pas!

Vous avez beaucoup travaillé en équipe, comment cela s’est passé ?

Très bien ! On a cherché tous ensemble ces figures réunionnaises qui font faire notre théâtre, nous avons écrit un scénario en juin tous les quatre. Pour la mise en scène, nous la portons tous. Chacun apporte ses idées, c’est enrichissant pour tout le monde.

Toutes les représentations de Dekros la line se font hors les murs, dans les quartiers. C’est une volonté de la Konpani Ibao d’emmener le théâtre là où l’on ne l’attend pas forcément ?

C’est important d’aller voir d’autres publics, de montrer à ceux qui pensent «teat lé pas pou nou» que si le théâtre peut leur parler et être fait pour eux. Et peut-être que certains iront plus facilement dans les salles. On va rencontrer aussi des élèves du collège Reydellet, on travaillé avec des associations : l’idée c’est de créer un lien, un besoin , une envie et pas seulement débarquer avec la pièce, jouer et repartir.

Entretien : Véronique Lauret
Photos : Sébastien Marchal

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Costumes et masques : Martha Roméro. Administration : Karen Dardelin